À propos de cette revue

POLITIQUE LINGUISTIQUE ET PHILOSOPHIE DE LA REVUE

À la Revue canadienne de l’équité en matière d’autisme (RCEA), notre objectif est d’amplifier les voix des autistes et de les porter à l’attention des chercheur·euses, des universitaires et des autres décideurs politiques. À cette fin, nous n’imposons pas ou ne faisons pas respecter une norme linguistique spécifique aux personnes qui écrivent sur leurs expériences. Nous sommes conscient·es que d’un grand nombre de membres de la communauté de l’autisme peut avoir une préférence pour certains types de langage référentiel, comme le langage centré sur l’identité (« autiste ») par rapport au langage centré sur la personne (« personne autiste »), et qu’il existe également une controverse au sein de la communauté concernant l’utilisation d’anciens diagnostics qui ont été adoptés par des membres de la communauté de l’autisme (« syndrome d’Asperger », « Aspie »). Nous comprenons également qu’il existe différentes croyances au sein de la communauté quant aux normes linguistiques « correctes ». Nous pensons qu’essayer d’imposer une norme linguistique à l’expérience des autres et à la façon dont ils et elles se désignent porterait atteinte à leur autonomie et à leur autodétermination. Par conséquent, nous ne prescrivons aucune norme linguistique particulière en ce qui concerne le langage référentiel dans le cadre de soumissions où les auteur·rices autistes font référence à leurs propres expériences, car nous voulons amplifier leurs voix, et non les remplacer par celles des autres.

OBJECTIF ET CHAMP D’APPLICATION

1. Une discussion sur l’équité dans le secteur de l’autisme et du handicap à la lumière des défis liés à l’équité.

2. Le comité éditorial recherchera principalement des auteur·rices dont l’expérience vécue est incluse dans les soumissions et, dans la mesure du possible, un minimum de 50 % des contributions publiées sera rédigé par des personnes autistes.

3. Fournir des ressources pour informer les décideurs sur les obstacles à l’équité auxquels sont confrontés les membres de la communauté.

4. Le comité éditorial, en collaboration avec l’Alliance canadienne des troubles du spectre de l’autisme (ACTSA), peut élaborer des trousses d’outils sur l’équité liées à des thèmes d’actualité et se fondant sur les leçons tirées de la Revue, afin de les partager avec les décideurs.

HISTORIQUE

Les voix de la communauté des personnes en situation de handicap n’ont que très rarement été prises en compte, ce qui laisse entrevoir un problème systémique plus vaste de discrimination fondée sur la capacité physique dans la société canadienne, exacerbé par les premières répercussions sociétales de la pandémie de COVID-19. 

En 2020, un comité de l’Alliance canadienne de l’autisme, une coalition qui milite pour un Canada équitable pour les Canadien·nes autistes, s’est réuni et a examiné en profondeur les obstacles à l’équité au sein même de l’Alliance canadienne de l’autisme . Ce comité a discuté des disparités à l’intérieur et à l’extérieur de l’Alliance et de qui, en réalité, avait une voix dans la société. Ces conversations ne sont pas terminées au sein de l’Alliance canadienne de l’autisme et du secteur de l’autisme, mais une chose est certaine : les voix autistes et marginalisées ont besoin d’une plateforme au-delà des médias sociaux pour défendre leurs intérêts. À la fin de 2020, l’ACTSA, ayant convenu que « nous devons faire mieux » pour écouter les voix des autistes et les voix marginalisées au sein de la communauté de l’autisme et dans l’élaboration des politiques, a fondé la Revue canadienne de l’équité en matière d’autisme. Pour en savoir plus sur l’Alliance canadienne de l’autisme, veuillez visiter autismalliance.ca!